L’agrivoltaïsme divise nos campagnes

L’agrivoltaïsme (installation photovoltaïque sur sol agricole) fait couler de l’encre et délie les langues dans nos campagnes.

Il faut dire que depuis le coup d’envoi de la loi APER (loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables) et son décret de 2024, les industriels de l’énergie se sont lancés à l’assaut des terres agricoles. Armées d’outils marketing fallacieux cachant un opportunisme foncier et financier, ces multinationales profitent de la difficulté du monde paysan. Leur promesse de revenus complémentaires attractifs pour l’agriculteur occulte les contraintes et la complexité du cahier des charges imposé par le cadre règlementaire. Faisant fi des conditions de travail du paysan, de la pérennité de son exploitation, de la stabilité du foncier agricole, du respect de nos paysages et de la biodiversité, l’énergéticien a perdu tout sens commun face à cette manne financière.

Pour en savoir plus sur les multiples enjeux autour de la question de l’agrivoltaïsme, les impasses de la loi APER, comment s’organise l’opposition à la ruée des industriels et enfin le cas de nos voisins de Corrèze, nous vous invitons à retrouver le dossier L’agrivoltaïsme sulvolte nos campagnes ICI

Proche de Gignac, la contestation s’organise à Noailles menacé par un projet de parc solaire sur terres agricoles de 30 hectares. Les riverains refusent la perte de qualité de vie, la pollution visuelle, les impacts négatifs sur le vivant que représente ce projet et le coût de raccordement au poste source de Borrèze (coût de 21 000 000 € qui incombera indirectement au consommateur).

Pour signer la pétition du collectif – NON à l’agrivoltaïque Noailles – c’est ICI

En Corrèze toujours, à Donzenac, le samedi 5 avril à 17h30, une rencontre-débat avec l’écrivain Clément Osé qui diffusera une vidéo sur la lutte menée sur la montagne de Lure contre plusieurs projets photovoltaïques dans une zone naturelle protégée et nous parlera du livre rédigé avec Sylvie Bitterlin, leader de cette résistance.

Amateurs de jardinage, troc de plantes à Cosnac le 5 avril

Ce prochain troc de plantes se déroulera le samedi 5 avril 2025, de 14h00 à 17h00 au jardin partagé (sous chapiteau) à Cosnac.

Comme chaque année l’occasion idéale pour échanger vos plantes, boutures, graines et conseils de jardinage avec d’autres passionnés.

Cette année, LES CROQUEURS DE POMMES, seront là pour une séance gratuite d’initiation à la greffe d’arbres fruitiers.

Ce sera de nouveau un moment d’échange riche en découvertes et en partages.

Contact : 05.55.92.82.97 – Ginette Valeille pour l’espace municipal de vie sociale à Cosnac

Eclipse de soleil du 29 mars, attention !

Samedi 29 mars en fin de matinée le soleil sera partiellement éclipsé par la Lune.

Il manquera un « morceau » de soleil d’environ 20% comme montré ci-dessous :

La Lune est représentée ici en noir. Sa face visible n’étant pas éclairée par le soleil (puisqu’elle se trouve en avant plan), vous ne la verrez évidemment pas.

Les horaires pour Gignac seront :

  • Début de l’éclipse à 10h02
  • Maximum de l’éclipse à 10h53
  • Fin de l’éclipse à 11h45

Nous aurions aimé vous prêter des lunettes éclipse (absolument indispensables), mais nous avons été avertis très récemment que le lot que nous avions acheté l’an passé n’était pas conforme.

La prochaine éclipse totale aura lieu le 12 août 2026 et sera visible en Espagne.

 

Le supermarché « zéro déchet » existe-t-il ?

« Supermarché zéro déchet » apparait comme un oxymore et pourtant un couple de Toulousains s’est affranchi de la contradiction. Salomé et Pierre Géraud dont le rêve est un monde sans déchet et une société de consommation plus responsable ont créé en 2018 le Drive tout nu. L’objectif de ce Drive: s’adresser aux habitants des zones périurbaines qui n’ont pas d’autre choix que d’aller en supermarché en rendant le zéro déchet accessible et simple.

Non seulement au Drive tout nu les produits sont à majorité locaux et bio mais ils sont délivrés en vrac ou conditionnés en bocaux de verre qui se sont substitués aux emballages. Pour encourager la démarche responsable, la consigne est prise à contre-courant; en ramenant leur bocaux les clients cagnottent 10 centimes sur certains contenants.

En 6 ans, l’enseignement s’est largement étendue. Elle dispose maintenant de cinq drives et quatre points de retrait en périphérie urbaine de Toulouse et a gagné d’autres villes, notamment Lille et BordeauxLa livraison par vélo en triporteur a été lancée en centre-ville toulousain et lillois. Quant aux Bordelais, ils peuvent peuvent passer par Yper, un système de livraison collaboratif.

Sachant que les plastiques ont contaminé les terres, les rivières, que chaque année 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans et que selon une nouvelle étude de l’Université de Newcastle un humain pourrait ingérer 5 grammes de plastique par semaine, il faut espérer que les initiatives comme celle-ci se généralisent et essaiment aussi dans nos territoires ruraux.

A l’échelle de la France, il y a bien la loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économique circulaire) qui fixe des objectifs à atteindre chaque année pour réduire à la source la pollution plastique (avec l’objectif de la disparition totale des emballages plastiques à usage unique d’ici 2040) mais les industries agroalimentaires restent addicts au plastique. C’est pourquoi la consigne, le réemploi et le vrac sont trois solutions efficaces et accessibles pour sortir de l’utilisation systématique du plastique et de ce fléau industrialisé.

En 2024, Salomé et Pierre Géraud ouvraient à Toulouse le premier supermarché « zéro déchet de France.

Création du Réseau des Résistances et Alternatives Lotoises

Le Réseau des Résistances et Alternatives lotoises (RRAL) est né à la suite d’une réunion d’information qui s’est déroulée à Prayssac à l’automne 2024, rencontre destinée à décrire les projets écocides en cours dans le département du Lot. Ce réseau est constitué d’associations et de collectifs indépendants ayant pour objectif commun de s’opposer à ces projets et de chercher à construire un futur désirable. Le RRAL n’entrave en rien l’autonomie, l’approche et les modes d’action de chaque groupe le constituant.

L’Appel de Montfaucon constitue l’acte de naissance symbolique de ce réseau. Nous le relayons dans son intégralité ci-dessous.

L’Appel de Montfaucon 

Le 4 octobre 2024, lors d’une réunion d’information à Prayssac, des associations et collectifs lotois ont dressé le triste tableau des projets délétères en cours dans le département. Cette soirée fut l’occasion pour les 200 personnes présentes de prendre conscience de l’étendue du désastre en cours et à venir.

Pour beaucoup d’entre nous, le département du Lot semblait encore un territoire relativement préservé de ce type de projets, mais il n’en est rien : champs de panneaux solaires en zones naturelles, agricoles et forestières, jusque dans le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy où 7000 arbres pourraient être abattus et des dolmens disparaître ; méthaniseurs et leur plan d’épandage aussi inefficaces que polluants ou coûteux ; déforestation massive en Bouriane et dans le Ségala ; tourisme de masse et de luxe inadapté aux enjeux environnementaux du territoire; agrandissement des carrières au détriment des riverains et des rivières, gestion catastrophique des ordures ménagères avec la mise en place de la Tarification Incitative, etc. Et que dire des projets éoliens dans le Ségala ? Aux sites existants se rajouteraient 20 zones qualifiées de « zones à potentiel éolien » sans se préoccuper de la faiblesse du vent, de la présence de zones humides, de sources à préserver (Tolerme), de la biodiversité et encore moins de la proximité des habitations. Bref, le Lot change de peau, une vilaine surprise à chaque pas.

Celles et ceux présents ce soir-là ont remarqué les similitudes de tous ces projets : saccage environnemental, projets occultés, population ignorée, argent public dilapidé, intérêt privé primant sur l’intérêt général , greenwashing systématique (projets ripolinés en vert), etc… La diagonale du vide devient celle du profit pour ces quelques multinationales ou multimillionnaires.

Alors que ce sombre constat aurait pu paralyser les participants, il impulsa au contraire une envie collective de se revoir, de s’organiser et de faire face. Tel fut l’objet d’une deuxième rencontre début décembre à Montfaucon, qui vit la création du Réseau des Résistances et Alternatives Lotoises. Celui-ci, composé d’associations, de collectifs autonomes, et de citoyens inquiets s’est donné pour buts de s’opposer plus activement encore aux projets écocides, d’informer la population pour qu’elle s’implique dans la politique locale et décide collectivement des choix concernant sa vie quotidienne, son environnement et la gestion des communs: le Vivant, l’Eau, l’Air, la Terre et son sous-sol.

Constatant que le modèle de production imposé actuellement détruit la qualité des communs nécessaires à la vie, ici comme ailleurs; que les décisions politiciennes tant nationales que locales nous enchaînent toujours plus à des choix irresponsables et ne tiennent pas compte des réels besoins de la population;
Nous Invitons les habitants et les habitantes à se réapproprier leurs conditions de vie pour ne plus dépendre de ce modèle mortifère;
Nous Appelons celles et ceux qui partagent ce constat à rejoindre nos associations et collectifs pour s’opposer aux projets destructeurs en cours et décider ensemble comment vivre ici et maintenant pour un futur désirable.

Réseau des Résistances et Alternatives Lotoises
RRAL46@disroot.org (à confirmer)
Signataires :
Assemblée Citoyenne Émancipée
Assemblée Citoyenne Figeacoise
Association Pour la Préservation des Sites Menacés en Bouriane
Association Vent du Haut Ségala
Collectif L’Appel de la forêt
Collectif Citoyens Lotois
Collectif Écran Total Occitanie
Collectif des habitants de Montcuq, Bouloc, Lauzerte et
des environs
Collectif Trie, paie et tais-toi
La Libraithèque : le droit à la paresse
Tolerme Nature
Vigilance OGM 46

 

Si le Réseau des Résistances et Alternatives lotoises vous intéresse et si vous souhaitez le contacter, vous pouvez le faire à cette adresse: reseau-rral@riseup.net

L’expo de printemps à Carennac approche

Du 5 avril au 28 juin 2025 : « Ce qui nous est précieux, regards sensibles sur la Dordogne ».

Une exposition polyphonique, écho à la thématique annuelle « protéger ». Le patrimoine architectural et paysager du territoire, photographié par Dominique Viet fait face aux lithographies d’Ariane Crozet, portraits sensibles et fragiles de personnes âgées, incarnations d’une mémoire à transmettre.

Réalisée par l’association la Granja, la série audio Ausir, « entendre » en occitan, est une invitation à découvrir des paysages sonores du Parc naturel régional des Causses du Quercy. Ces regards d’artistes nous invitent à découvrir le patrimoine du territoire dans toute sa diversité, qu’il soit naturel, architectural, immatériel… Il est avant tout incarné par ceux qui le font vivre, qui en saisissent la richesse et qui participent à leur protection.

C’est la nouvelle exposition temporaire de Pays d’Art et d’Histoire.
Entrée libre et gratuite
Visible aux heures d’ouverture du château

 

La journée internationale des droits des femmes en Corrèze

 

A l’occasion de cette journée, nos voisins de Corrèze proposent plusieurs événements ce samedi 8 mars:

  • Une conférence au cinéma REX  de Brive à 18h « Le Cerveau a-t-il un sexe ? » animé par les neuroscientifiques Samah Karaki et Albert Moukheiber, présents dans les médias pour leurs ouvrages sur les biais cognitifs
  • A Brive un débat public « L’avénement du droit des femmes ? » à 10h à la cantine SNCF
  • A Argentat-sur-Dordogne dans le cadre de Troisième édition d’Elles, Femmes d’Argentat (un mois pour célébrer les femmes) à 19 heures à la salle des Confluences, une pièce de théâtre  Camille Claudel, nos enfants de marbre, retraçant la vie et l’œuvre de Camille Claudel, par la compagnie Ka-Théâtre
  • A la médiathèque de Tulle à 14h, une conférence « L’influence des stéréotypes de sexe sur l’oreintation des filles et des garçon: l’arbre qui cache la forêt ? » par Françoise Vouillot, enseignante-chercheuse
  • Un stand Amnesty international de 14h à 17h30 place du Civoire à Brive

En savoir plus ICI

Autoroute A69: un rebondissement tardif

Joie pour les opposants, sidération pour les défenseurs, le 27 février, le tribunal administratif de Toulouse a rendu son verdict : le chantier de l’autoroute A69, devant relier Toulouse à Castres, est illégal et doit être arrêté sans délai. C’est une première car aucune juridiction n’avait encore annulé à mi-chemin un projet d’infrastructure d’une telle envergure.

Après 14 recours en référé rejetés, les magistrats ont en définitive décidé de suivre les conclusions de la rapporteuse publique – Mona Rousseau – requérant une « annulation totale » de l’autorisation environnementale. Nonobstant, l’État va faire appel de cette décision.

Pour la petite histoire

Depuis plus de trente ans le projet d’autoroute Castres-Toulouse est un « serpent de mer » qui ressurgit régulièrement sur le terrain politique. En 1989, il était tout d’abord question d’élargir la RN 126.

Puis en 1990, changement de cap, l’État décide de construire une autoroute, ce sera l’A 69. Mais neuf ans plus tard, comme rien ne bouge, les élus, en majorité favorables au projet s’impatientent et manifestent pour faire accélérer le dossier.

Il faudra attendre 2006 pour que l’autoroute soit actée sous l’influence du groupe  Pierre Fabre. Son PDG affirmait à l’antenne : « C‘est la seule réponse pour garantir la pérennité de l’entreprise Pierre Fabre à Castres ». C’est d’ailleurs en visitant les laboratoires Fabre en 2013 que François Hollande donnera l’impulsion décisive.

En 2018, Le Premier ministre Edouard Philippe prend un décret qui déclare le projet d’utilité publique ; le recours des opposants est perdu en Conseil d’État.

L’enquête publique qui se déroule du 28 novembre 2022 au 11 janvier 2023, montre une forte contribution avec une grosse majorité d’avis opposés.

Le 1er et 2 mars 2023, les préfets de la Haute-Garonne et du Tarn attribuent des autorisations environnementales pour la réalisation de l’autoroute A69 comprenant des dérogations à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées et à leurs habitats. Le chantier débute, les 53 km sont concédés à la société Atosca.

Une longue bataille juridique s’ouvre le 19 juin : une coalition de 14 organisations dépose un recours sur le fond au tribunal administratif de Toulouse, contestant la validité de l’étude d’impact et l’argument selon lequel l’autoroute répondrait à « une raison impérative d’intérêt public majeur ».

En 2024,  plusieurs référés suspensions se sont succédés sans aboutir.

Coup de théâtre, le 25 novembre, la rapporteuse publique — un magistrat dont l’avis est souvent suivi par le juge — a émis un avis défavorable sur la légalité des autorisations environnementales du projet.  Au lieu de la suivre, les juges rouvrent l’instruction, permettant aux travaux de se poursuivre pendant que la justice enquête.

Malgré les nombreux recours en justice des opposants et actions sur le tracé, le concessionnaire aurait réalisé 300 millions de travaux (soit 65% du budget total du chantier) sur un budget prévisionnel de 450 millions d’euros.

Le 27 février 2025, c’est le recours principal, déposé le 19 juin 2023 qui a tranché, mettant un terme aux travaux.

Qu’est-ce qui a motivé le tribunal ?

Tout d’abord celui-ci rappelle que la dérogation en matière d’atteinte à l’environnement accordée par les préfets au projet de l’A69 n’est possible qu’à trois conditions : si le maintien des espèces protégées n’est pas menacé, s’il n’existe pas de solution alternative et si le projet répond à une raison impérative d’intérêt public majeur. Or, ce n’est pas le cas car les bénéfices économiques, sociaux et de sécurité publique du projet sont de portée limitée.

Par conséquent, le tribunal administratif déclare illégale l’autorisation environnementale : « Au vu des bénéfices très limités qu’auront ces projets pour le territoire et ses habitants, il n’est pas possible de déroger aux règles de protection de l’environnement et des espèces protégées ». Et données de l’INSEE à l’appui, le tribunal rejette ainsi l’argument du désenclavement : « Le territoire ne présente ni un décrochage démographique, en comparaison des autres bassins situés aux alentours de Toulouse, ni un décrochage économique ».

De plus le prix annoncé du péage ferait de l’A69 l’une des autoroutes les plus chères de France. « Le coût élevé du péage du projet A69 est de nature à en minorer significativement l’intérêt pour les usagers et les entreprises » selon le tribunal.

Encore trois ans de procédure ?

Le ministère des Transports a d’ores et déjà indiqué que l’État allait faire appel. Si la cour administrative d’appel rejette la demande de l’État, un ultime recours pourra être déposé devant le Conseil d’État.

Mais l’appel ne suspend pas la décision du tribunal administratif donc le chantier doit s’arrêter durant toute la procédure, sauf si l’État dépose un sursis à l’exécution du jugement. Ce qu’il a bien l’intention de faire. Si ce sursis est accordé, alors le chantier peut reprendre pendant l’examen sur le fond du dossier par la cour administrative d’appel de Toulouse. Dans quel délai ? « On ne le sait pas, la cour peut l’examiner quand elle le souhaite, dans quelques mois comme dans plusieurs années, voire jamais », indique l’avocat Arnaud Gossement.

Mais lorsque tous les recours seront épuisés, si l’arrêt du chantier est maintenu, que deviendront les kilomètres de route déjà terrassés, les terres agricoles dévastées, le paysage défiguré et les écosystèmes détruits ? Rappelons l’impact de ce projet en quelques chiffres : 820 personnes expulsées de leur terres et de leur maison, 366 hectares de terres agricoles détruites, 13 hectares de zones boisées, 200 arbres d’alignement centenaires abattus…

En délivrant une autorisation environnementale illégale, il semble que c’est l’État qui soit tenu pour responsable. C’est donc lui qui devra élaborer un plan pour démanteler les ouvrages et restaurer les espaces.

Un jugement qui fera date

En général, les grands projets d’infrastructure, une fois passé le cap de la déclaration d’utilité publique, arrivent habituellement à leur terme. Pour l’A69, le fait que le juge décide d’arrêter les travaux déjà réalisés à 70%, représente une victoire du droit environnemental ; du jamais vu dans la jurisprudence.

Malgré tout, on peut déplorer que le droit environnemental se soit construit après la procédure de déclaration d’utilité publique, permettant ainsi de commencer le chantier en bafouant ce droit. En jouant la politique du fait accompli, l’État prenait le risque que l’autorisation soit annulée.

Le dossier de l’A69 et la décision judiciaire historique nous incitent à envisager le droit de l’environnement dans le sens de la démocratie environnementale*.

A découvrir aussi ICI, un projet alternatif à celui de l’A69, projet innovant porté par le paysagiste et urbaniste, Karim Lahiani, accompagné par les opposants réunis au sein du collectif « La voie est libre ». Ce projet pionnier est basé sur une mobilité douce et interconnectée.

*La démocratie environnementale regroupe l’ensemble des processus permettant aux citoyen·ne·s, regroupé·es en associations ou non, d’accéder aux informations sur l’environnement, de participer à l’élaboration des décisions publiques impactant l’environnement et d’accéder à la justice pour défendre l’environnement.

Pour approfondir, voici un podcast de la série « Secrets d’Info » de France Inter dont le titre est « A69 : l’ombre de Pierre Fabre derrière l’autoroute » : cliquez ICI 

Prochain ciné-débat à Souillac vendredi 21 mars

Au programme du prochain ciné-débat ATTAC 46, le bouleversant documentaire de Ben Lawrence, « Ithaka – Le combat pour libérer Assange ». 

Le combat d’un père pour sauver son fils, prisonnier politique et fondateur de WikiLeaks, emblème d’un bras de fer international sur la liberté de la presse, la corruption gouvernementale et les crimes de guerre impunis. Le film présente une lutte entre David et Goliath, lutte intime et personnelle, où le temps est compté.

Vendredi 21 mars 2025 à 20H00 au cinéma Le Paris de Souillac

Pour visualiser la bande annonce, cliquez ICI

Médias, qui détient quoi ?

Aujourd’hui, à l’heure de la désinformation de masse, il est essentiel de savoir qui détient quels médias afin d’avoir une petite idée de leur orientation potentielle.

Voici une belle cartographie, régulièrement mise à jour par Le Monde Diplomatique et ACRIMED

Pour bien voir la carte, cliquez dans et vous pourrez zoomer.

Exemple, le magazine « Sciences et Avenir » (en haut à gauche) est contrôlé à 100% par le groupe Perdriel, lui même contrôlé par Claude Perdriel ainsi que par LVMH à hauteur de 40%, LVMH étant contrôlé à 47% par Bernard Arnaud.

Exercice : qui détient Europe 1, Canal+, Télé Loisirs, ou le magazine Géo ?

Surprise, c’est le même, Vincent Bolloré, qui est au départ de la chaîne !

Quant à La Dépêche, c’est la famille BAYLET, qui détient aussi Midi Libre, L’Indépendant ou Centre Presse.