Une deuxième lettre anonyme est arrivée dans certaines boîtes aux lettres gignacoises vendredi et samedi dernier. Celle-ci est globalement rédigée sur le même modèle que la première reçue avant le scrutin municipal.
Au-delà des interrogations suivantes déjà soulevées en mars (qui les envoie ? Comment sont choisis les destinataires de ces lettres ? Pourquoi une telle diatribe ?), il nous apparaît important dans un premier temps de ne pas la diffuser car ce serait faire trop de publicité à leur(s) rédacteur(s) puisque de toute façon il(s) n’assume(nt) pas celle-ci en refusant de signer nominativement ce courrier.
Mais il faut aussi s’interroger sur de telles pratiques et surtout sur les valeurs mises en avant par ces courriers : « Pensez la droiture, pensez l’identité gignacoise ». Ces deux mots assez souvent assemblés avant 1939 et pendant le temps de l’occupation allemande nous renvoient à des moments obscurs de l’Histoire de France que certains semblent vouloir ramener sur le devant de la scène. Il est donc de notre devoir de citoyen de les refuser et de les combattre au profit de ce que bon nombre de peuples dans le monde nous envient : la démocratie.
Et comment signer ce courrier de « Les gignacois démocrates » ? Quand on se dit démocrate, on participe au débat public à visage découvert, en assumant ses opinions et sa parole, pas en envoyant des lettres anonymes. Car s’il y a bien un principe fondamental dans notre République c’est le principe démocratique des élections ! Il suffit pour cela de lire l’article 3 de notre constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. » Et les représentants au conseil municipal ont été légitimement élus par les gignacois. CQFD.