Le 15 janvier 2021, le Président de l’association Gignac Ensemble recevait le mail de la mairie de Gignac adressé à tous les « Président(e)s des Associations de la Commune de Gignac », les invitant à faire parvenir à la mairie un article à destination du prochain Gignac infos avant le 30 janvier. Nous avons répondu présents à l’appel car c’était pour nous l’occasion de présenter notre nouvelle association et ses projets à tous les gignacois(es) y compris celles et ceux qui ne disposent pas d’un outil numérique pour se connecter à notre site Internet.
Quelle n’a pas été notre stupéfaction quand, un mois après avoir rendu notre « copie », ce lundi 1er mars, notre Président recevait un courriel de Madame la Maire nous informant que le conseil municipal, après réflexion, refusait de nous donner la parole auprès des autres associations de notre village dans le Gignac Infos sur le point de paraître !
Après l’incompréhension d’une telle décision, nous avons voulu prendre du recul pour analyser cette prise de position autoritaire de la mairie sachant que le temps nous était compté car l’impression du bulletin municipal était imminente. Le lendemain, notre président a réuni par visioconférence le Conseil d’Administration de Gignac Ensemble et les adhérents qui souhaitaient y participer pour échanger sur cette situation peu banale et convoquer l’intelligence collective.
Il en est ressorti les réflexions suivantes:
- Gignac Infos est le bulletin municipal de notre commune. Dans ce sens il est l’outil d’information des gignacois pour tous les gignacois. En refusant la parution de notre article dans la rubrique Associations bien que nous représentions une association loi de 1901 déclarée en sous préfecture, la mairie prive les gignacois de l’annonce de la création de notre association et de la diffusion de notre projet ainsi que des actions qui peuvent y être liées.
- Nous refuser le droit de parole, cela s’appelle ni plus ni moins un acte de censure.
- Il s’avère que priver une association des droits qui sont accordés aux autres associations de la commune relève du non respect de l’égalité des usagers devant la loi.
- Comment peut-on envisager de faire des choix liés à telle ou telle association et sur quelle base ? Madame la Maire, dans son mail, justifie la décision du conseil municipal sous prétexte que notre association a un objectif politique. Mais s’intéresser à la vie de la cité, informer nos concitoyens sur leur village et notre grande intercommunalité et partager nos réflexions sur des sujets de société ne revêt-il pas inéluctablement une dimension politique ? Nous l’assumons pleinement car nous pensons que tout dans la société mérite d’être questionné donc « tout est politique ».
- Dans son mail, Madame la Maire associe notre démarche à une démarche d’opposition, mais dans les communes où l’opposition existe réellement, nous lui rappelons que celle-ci a au moins un droit d’expression dans le bulletin municipal.
- Et qu’en sera-t-il de notre demande de subvention municipale et de notre accès à l’espace associatif du nouveau site Internet de la commune ? La mairie doit se positionner sur ces points.
Forts de nos réflexions, nous avons donc, par courriel du 3 mars, sollicité Madame la Maire afin qu’elle reconsidère son point de vue. À l’heure où cet article parait nous n’avons toujours pas eu de réponse de sa part.
Nous regrettons profondément une telle incompréhension entre la municipalité en place et notre association d’autant que nous poursuivons le même objectif, contribuer au bien vivre de notre village. Nous serions navrés d’être contraints à l’obligation de saisir le Tribunal Administratif de Toulouse pour accéder à nos droits.
Nous vous tiendrons bien entendu informés de la suite de cette surprenante affaire.