Le processus inédit de la Primaire populaire, imaginé par un collectif citoyen, s’achève et le verdict va être rendu. Eclaircira-t-il la nébuleuse qui règne à gauche ou ajoutera-t-il de la confusion à la division ? Quelle qu’en soit l’issue, nous retiendrons le vote d’investiture novateur qu’il aura permis de tester.
Le vote au jugement majoritaire se différencie du vote nominal par l’attribution de mentions classées dans un ordre croissant et la mention par défaut « à rejeter » si l’on n’a pas d’avis sur un candidat. Selon les deux directeurs de recherche du CNRS, Michel Balinski et Rida Laraki qui l’ont élaboré en 2007, ce vote est sensé être plus démocratique: « On peut rejeter tout le monde si on le souhaite, personne ne doit penser à se retirer au profit d’un autre, on supprime la notion de vote utile. Alors que, dans notre mode de scrutin uninominal actuel, on ne se focalise que sur le pourcentage d’adhésion remporté par les candidats.«
Une vidéo ludique et très bien faite qui explique le vote au jugement majoritaire :