Nous sommes aujourd’hui dans ce qui semble être la dernière ligne droite concernant l’ouverture d’un commerce dans notre commune. La mairie a publié sur son site le dossier d’appel à candidature le 20 mars pour la reprise du multiple rural. Vous le trouverez ICI.
Nous vous donnons à lire ci-dessous nos remarques au sujet du contenu de ce dossier ainsi que quelques compléments d’informations.
Date du dépôt des dossiers suite à cet appel à candidature : le 20 avril 2022 ! Pourquoi si tôt ?
Si vous avez lu notre précédent article traitant de la réunion publique « cœur de village », vous vous souvenez sans doute que nous attendions les suites données au questionnaire concernant le multiple rural, questionnaire que les gignacois avaient renseigné en grand nombre et dont les réponses ont été présentées dans le dernier Gignac Info. Les informations à venir nous semblaient d’une réelle importance dans l’optique du projet global de revitalisation du bourg, car comment le faire vivre sans commerce ?
Durant la réunion publique, nous avions interrogé les conseillers présents sur le temps qui allait être laissé aux éventuelles personnes intéressées par la reprise du multiple rural et on nous avait alors répondu qu’après montage du dossier lors de la dernière journée de formation ADEFPAT, les potentiels repreneurs auraient en gros deux mois pour le faire. Nous avons objecté que deux mois nous paraissait un peu juste pour ce faire. Ce à quoi il nous a été rétorqué qu’il était envisageable, si n’y avait pas de dossier complet de reprise, qu’il y ait une période intermédiaire pour ouvrir hors projet le multiple rural pour les prochaines vacances d’été.
Or nous découvrons le 20 mars que les dossiers doivent être déposés au plus tard le 20 avril soit un mois juste après la publication de celui-ci !
Nous avions pourtant compris que la commune allait prendre son temps pour finaliser le dossier avec les éventuels repreneurs afin, nous l’espérions, de ne pas tomber dans les errances des précédents repreneurs qui ont aboutit à ce que nous savons : un dépôt de bilan et une cessation d’activités pendant plusieurs années. Il est clair que cette date du 20 avril vient tout à fait à contrario de ce qui nous avait été expliqué lors de la réunion publique !
Y aurait-il déjà des repreneurs ?
Nous ne pouvons que nous poser cette question car une réponse affirmative pourrait expliquer ce délai très court, dommageable sans doute à l’émergence d’autres projets. Cela peut certainement s’entendre en ce qui concerne les finances de la commune, mais alors pourquoi ne pas nous en informer ?
Quelques infos et précisions maintenant
Dans le point 2 du document communal il est dit que le multiple rural a été racheté par la commune en 2019. Nous nous permettons une petite rectification : le commerce a bien été acquis par la commune mais pas en 2019, mais en avril / mai 2021 comme vous pouvez le lire ci-dessous :
Extrait du conseil municipal du 22 avril 2021.
Madame le Maire informe le Conseil municipal de la notification de l’ordonnance rendue par Monsieur le Juge Commissaire relative à la liquidation judiciaire du « Zinc de la Quique » reçue le 13/04/2021.
Elle précise qu’une suite favorable a été donnée à la proposition de la Mairie de Gignac soit :
− L’acquisition du bien immobilier cadastré section A n°1256, n°1268 et n°1279 d’une contenance de 17a 35ca pour un prix de 60 000€ NET VENDEUR ;
− L’acquisition du fonds de commerce comprenant une licence IV, du mobilier et matériel pour un prix de 18 000€.
Elle ajoute que l’acte de cession sera dressé par Maître VIALETTES Notaire à Martel.
Toujours dans le même point, nous rappelons que nous sommes toujours intéressés à connaître le nom des personnes ayant participé à la formation ADEFPAT puisque ce sont ces personnes qui ont identifié les besoins relatifs à la réouverture du commerce qui réaliseront la pré-sélection sur dossier et qui sans doute feront partie de la commission de recrutement !
Quelle dimension collective du projet à construire ?
Cette dimension apparaît en fin de document : Le groupe a travaillé et identifié des modèles juridiques coopératifs possibles, qui ont pour seul but d’accompagner et soutenir le porteur de projet dans sa démarche entrepreneuriale et faciliter les collaborations avec la commune, les habitants, les associations, les producteurs..
Mais du coup, la dimension collective s’expliquera et fonctionnera comment ? Aurons-nous, nous habitants de la commune, matière à dire sur le contenu et le fonctionnement du projet ?
Nous vous donnons à lire ICI un dossier qui cerne assez bien les modèles juridiques qui semblent possible pour le futur commerce (lire en priorité les pages 12 à 14), en attendant bien sûr la réponse à la question posée !