Présidentielle : les résultats du 1er tour à Gignac

Voici les résultats officiels du 1er tour dans notre commune et l’évolution des candidats (pour ceux qui se représentaient) par rapport à 2017 :

Inscrits : 586 / Votants 497 (84,8%) / Exprimés : 486 (identique à 2017)

2022 2017
Jean-Luc Mélenchon 122 109
Emmanuel Macron 118 139
Marine Le Pen 95 80
Jean Lassalle 41 17
Eric Zemmour 24
Valérie Pécresse 24 69 (F. Fillon)
Yannick Jadot 19
Fabien Roussel 16
Anne Hidalgo 16 42 (B. Hamon)
Nicolas Dupont-Aignan 6 17
Philippe Poutou 4 4
Nathalie Arthaud 1 3

Présidentielle : l’heure du choix c’est maintenant

Compte tenu du nouveau rapport toujours plus alarmant du GIEC, peut-on se permettre de ne pas faire face à l’urgence climatique, sociale et démocratique pour nos enfants, petits enfants et toutes les générations à venir ?

12 associations connues et reconnues font part de la convergence – ou non – des programmes des différents candidats par rapport à leur thème de prédilection.

Le tableau synthétique ci-dessous présente les résultats pour les 12 candidats. A vous de voir, mais lundi il risque d’être trop tard.

Pour aller plus loin, différents sites de presse ont mis en ligne leurs comparateurs de programme.

Nous vous proposons ICI celui de France Bleu, média de la ruralité par excellence ainsi qu’ICI celui du Figaro.

La démocratie sanitaire a-t-elle été enterrée ?

La philosophe politique spécialisée dans les questions de santé, Barbara Stiegler, était l’invitée de la Grande Table des idées, émission de France Culture, à l’occasion de la sortie d’un petit livre de 60 pages publié chez Gallimard. Vice-présidente du Comité d’éthique du CHU de Bordeaux et membre du Conseil de surveillance de l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle Aquitaine, elle co-signe ce tract « Santé publique année zéro » avec le Pr François Alla (lui-même conseiller du ministre de la santé en 2009/2010, tout son parcours ICI). L’occasion pour cette chercheuse de faire un bilan politique de la gestion de la crise sanitaire.

Durant la pandémie s’est progressivement installée dans les esprits l’idée que si notre démocratie avait été suspendue, c’était pour notre santé et pour la santé publique. Or, par un retour historique sur les 50 dernières années, Barbara Stiegler montre que l’efficacité en matière de santé ne repose pas sur l’opposition entre santé et démocratie mais au contraire que l’on ne peut pas progresser en matière de santé sans la démocratie sanitaire. Alors que les études d’impact des mesures sanitaires commencent tout juste à faire leur apparition dans les revues scientifiques internationales, il faudra selon elle des années pour dresser un panorama de leurs conséquences tant sur le plan du COVID lui-même et la prise en charge des personnes à risques que sur le plan sanitaire somatique. La philosophe nous explique  comment la consultation, par quelques personnes à la tête de l’Etat, de cabinet privés non spécialisés en matière de santé s’est substituée à la concertation scientifique. Le discours clair et précis de Barbara Stiegler est très éclairant.

La vidéo de cet entretien en accès direct ci-dessous:

Un documentaire sur des « êtres en transition » à Biars sur Cère

L’association Le lieu Commun et la Ligue des droits de l’homme (section Martel-Haut-Quercy) organise la projection du Film « Êtres en transition » de François Stuck ce vendredi 8 avril à 21h au cinéma de Biars sur Cère en présence du réalisateur. 

Dans ses films, François Stuck aborde des sujets de sociétés autour de l’idée de la réconciliation et de la paix. Ses documentaires nous invitent à nous interroger sur notre rapport à l’autre. La rencontre avec les gens est le moteur essentiel de ses films. Depuis toujours que ce soit lorsqu’il réalisait des émissions et des documentaires pour le petit écran ou pour le cinéma, il arpente les territoires , là où vivent les gens.

Ce documentaire est une rencontre avec ceux qui nous montrent par leurs analyses et leurs initiatives, qu’il est possible d’entrer en transition. Le film témoigne d’actions isolées ou collectives prenant en compte la dimension environnementale dans le quotidien autant que dans des activités économiques pour engager la transition vers une société durable, apporter des réponses concrètes à l’érosion de la biodiversité. 

En fin de projection, François Stuck propose d’ouvrir la discussion à des témoignages pour échanger sur l’idée de transition vers une société durable, parler de notre envie d’agir, de notre relation au vivant …

Localement, beaucoup de personnes cherchent à infléchir vers la transition par leurs initiatives personnelles ou partagées; des initiatives modestes mais qui sont leur contribution à un mouvement qui doit s’étendre. Les organisateurs de cette projection, nous invitent à venir partager avec le public vos témoignages de professionnels ou de particuliers… dans tous les domaines (consommation, construction, déplacements, biodiversité…) A venir expliquer comment vous avez modifié votre mode de vie, de travail de consommation, des actions reproductibles et durables… pour la biodiversité, le climat, la vie…

Vers une hiérarchisation des exilés ?

Il est heureux de constater le grand élan de solidarité et les généreuses politiques d’accueil mises rapidement en place par les pays européens pour recevoir les populations ukrainiennes fuyant les bombardements. Spectaculaire revirement de posture à l’égard des exilés pour l’Europe et plus particulièrement pour ses pays frontaliers à l’Est, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. Souvenons-nous que durant l’année 2021, les zones frontalières avec la Biélorussie de ces trois pays ont été le siège de violation systématique des droits de l’homme à l’égard des réfugiés.

A la frontière polonaise

Quelques milliers de réfugiés en provenance d’Afghanistan, d’Irak, du Yémen, d’Iran et de Syrie (toujours en guerre depuis 10 ans), des femmes, des hommes et des familles avec enfants se sont retrouvés bloqués notamment à la frontière polonaise, ne pouvant ni retourner sur leur pas, ni entrer dans l’union européenne. Des migrants pris au piège de conflits géopolitiques, poussés d’un côté par les forces biélorusses cherchant à déstabiliser l’Union Européenne et de l’autre par les autorités polonaises ultraconservatrices employant la méthode forte pour repousser les réfugiés.

Une situation inhumaine

En Pologne, ces réfugiés utilisés comme des armes diplomatiques ont été contraints de passer l’hiver dans l’immense forêt de Białowieża traversée par la frontière. Plus d’une dizaine d’entre eux y ont trouvé la mort par hypothermie, épuisement, noyade, manque de nourriture… Depuis le mois de septembre 2021, l’état d’urgence instauré en Pologne a transformé cette zone, le long de la frontière de 400 km, en zone de non-droit en interdisant l’accès aux journalistes mais aussi aux associations humanitaires. Les réfugiés abandonnés de tous vivent sans abri sous des températures inférieures à zéro degré et restent sans assistance médicale et humanitaire. Seuls une poignée d’activistes polonais bravent les interdits et la surveillance des 10 000 soldats venus porter renfort aux gardes-frontières pour leur porter secours.

Un nouveau mur à l’Est

Dans le même temps, la Pologne entreprend la construction d’un mur de barbelé sur 180 km équipé de caméras et de capteurs à détection (coût 350 M d’euros) au cœur d’une des dernières forêts primaires d’Europe, projet dénoncé par les écologistes (pour en savoir plus sur Reporterre ICI). Ce pays a été devancé quelques mois plus tôt par la Lituanie qui annonçait une barrière métallique de 500 km le long de la frontière avec la Biélorussie, tout en rejetant dans leur totalité les 230 demandes d’asile traitées.

Les droits humains bafoués

En octobre 2021, la Pologne a légalisé le refoulement des migrants et des demandeurs d’asile par la force, ce qui est illégal en vertu des conventions européennes et internationales des droits de l’homme sur le droit d’asile. Amnesty international a déclaré que la Pologne et la Lituanie ont violé les lois internationales en ne respectant pas les droits des migrants et en limitant l’accès des demandeurs d’asile sur leur territoire. L’UE et ses états membres qui critiquaient jusque là l’état des droits de l’homme en Pologne se disent alors solidaires de celle-ci tout en craignant une catastrophe humanitaire.

Du côté de chez nous

Les associations humanitaires continuent d’interpeller les pouvoirs publics pour mettre à l’abri les exilés. Dans un appel à manifestation pour la mise à l’abri de 150 afghans vivant sous tente dans un parc à Pantin, on peut lire sur le site d’Utopia 56 : « Les multiples appels à la solidarité avec les Ukrainien·nes et les moyens mis en place interrogent celles et ceux qui, depuis des mois, des années, accueillent et secourent des personnes exilées qui dorment sous des tentes. Une réalité qui vient mettre en lumière le manque de volonté d’accueil des pouvoirs publics au détriment du respect de la dignité et des droits humains. »

A Calais, seuls les ukrainiens ont été pris en charge par la mairie, les autres réfugiés qui ont aussi vécu l’expérience de la guerre et de l’exil continuent à vivre sous tente dans la boue et à être expulsés tous les matins (retrouver ICI un reportage de Reporterre).

Cette attitude discriminatoire des autorités françaises en matière d’accueil est parfaitement illustrée par la phrase scandaleuse du président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale: « Ce sera sans doute une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit” en parlant du flux migratoire en provenance de l’Ukraine.

La solidarité : un délit ?

Paradoxalement, et bien que le délit « de solidarité » n’existe pas juridiquement, régulièrement en France comme chez nos voisins européens, nombre de personnes apportant une aide à une ou un exilé.e « de moindre qualité » comparaissent encore en justice. Ainsi, sur le média dédié aux migrants Les dreamers, on peut lire cet article relatant la condamnation à treize ans de réclusion et 500 mille euros d’amende pour Mimmo Lucano, ancien maire d’un village calabrais, qui avait imaginé un système d’accueil efficace des migrants dans son village déserté de ses habitants.

Pour aller plus loin:

Un extrait d’une étude universitaire sur la « crise » migratoire à la frontière Biélorusse ICI

Un reportage du média Euronews dans un camp de réfugiés organisé par la Biélorussie ICI

Et parce que « il faut rire de tout » comme disait Pierre Desproges, une chronique de l’humoriste Waly Dia dans l’émission Par Jupiter ICI

Grippe aviaire dans le Lot : la commune de Gignac est touchée

Alors qu’une 3e réunion de crise était prévue ce jeudi en Préfecture, le Lot fait face à un 5e foyer d’infection à la grippe aviaire.

Saint Bressou, Labastide-du-Haut-Mont, Sousceyrac, Teyssieu et Gignac désormais. C’est en effet un 5e foyer de grippe aviaire qui a été déclaré dans le Lot. Cela fait 15 jours que le département est touché. Une situation difficile pour les éleveurs de palmipèdes, d’autant qu’ils sont près de 400 dans notre département. Christophe Canal, président de la Chambre d’agriculture du Lot, estime que 30% de la production est mise à mal et fait le point sur la situation pour le journal La Dépêche.

L’article complet est ICI en accès payant.

En voici quelques extraits :

Est-ce qu’une sortie d’épizootie est envisageable rapidement ?
> Nous l’espérons mais nous sommes inquiets quand on voit que ça s’enchaîne, les uns après les autres. L’épizootie est multifacteurs.

Comment mesurer l’impact sur la filière ?
> L’activité dans les entreprises sera réduite, voire devra s’arrêter quelque temps.

Les indemnisations perçues seront-elles à la hauteur des pertes économiques des agriculteurs ?
> Rester quatre mois sans production, c’est aucun revenu au bout.

Pourquoi l’épidémie surgit mi-mars, alors qu’en 2016, la contagion s’était produite dès janvier ?
> C’est tardif en effet, cela s’explique par le retour des oiseaux migrateurs actuellement.

Y a-t-il des solutions sanitaires pour contrer ce virus ?
> Il faut un vaccin. La solution ne viendra que de là.