Dans notre article du 11 septembre nous annoncions que le bal paysan organisé par l’Association Environnemental Lot Célé de ce 19 septembre aurait lieu à Cajarc. Suite à des problèmes administratifs cet événement est déplacé dans un lieu éminemment symbolique, à deux pas du site convoité par Total Energies : la Ferme des Gariottes à Nissac (Saint-Martin Labouval)
Société
Un témoignage du « Village international de l’eau » dans le Poitou
Nous vous partageons le témoignage d’une de nos adhérentes qui s’est rendue au « Village de l’eau » installé du 16 au 21 juillet 2024 dans la commune de Melle dans les Deux-Sèvres:
Convaincue que l’eau est un bien précieux dont il faut faire un usage raisonné et sobre, que sa gestion collective comme celle des autres ressources naturelles est un pilier de la transition écologique et du lien social, le principe des méga-bassines m’interrogeait. Originaire de la Beauce et sensible à la surexploitation des terres et à l’usage immodéré de pesticides, l’accaparement de l’eau – pourtant un « bien commun » – par une poignée d’intérêts privés soutenant ce modèle agricole lié à l’agro-industrie ne m’a pas laissé indifférente.
Lorsqu’en mars 2023 la mobilisation contre le projet de réserve d’eau artificielle de Sainte-Soline mobilisant près de trente mille personnes (entre 6 000 à 8 000 selon les autorités) a subi une féroce répression occasionnant deux cents blessés, j’ai voulu en savoir plus. Je ne me suis pas contentée du récit unique des médias de masse et des personnalités politiques. J’avais besoin d’entendre le vécu de ces femmes et de ces hommes qui au risque d’atteinte à leur intégrité physique et psychique avaient tenus à manifester malgré les interdictions (vous pouvez visionner le documentaire « Sainte-Soline, Autopsie d’un carnage » ICI
Un an plus tard lorsque le collectif Bassines Non Merci et les Soulèvements de la Terre (avec l’appui de 120 organisations co-déclarantes) ont annoncé l’organisation d’une rencontre internationale autour du thème de l’eau à moins d’une vingtaine de kilomètres de Sainte-Soline, c’était l’occasion pour moi de rencontrer celles et ceux qui se mobilisent et s’engagent aujourd’hui pour défendre les ressources de la planète et leur partage. L’opportunité de découvrir aussi leur créativité, leur inventivité pour de nouvelles formes de luttes mais aussi de les soutenir. Le programme de l’événement était d’ailleurs fort alléchant, militant bien sûr mais aussi très festif (pour voir le programme complet cliquez ICI).
Un village pas comme les autres
J’ai donc ressorti mon vieux sac à dos et ma tente canadienne, et me suis rendue au « Village de l’eau » accueilli par la commune de Melle. Cette commune des Deux-Sèvres connaît depuis plus de dix ans des épisodes de sécheresse qui imposent à ses résidents des restrictions – on comprend alors bien pourquoi l’eau est un enjeu primordial dans cette région, ses habitants savent pertinemment que l’eau est une ressource précieuse. D’ailleurs, saluons le courage du maire de Melle, Sylvain Griffault (élu en 2020 sans étiquette) et de ses conseillers qui malgré les nombreuses pressions (FNSEA, Coordination Rurale, politiciens …) ont gardé la volonté sans faille d’accueillir le rassemblement non-violent des opposants aux méga-bassines et à l’accaparement de l’eau au profit de l’agrobusiness. Selon les mots du Maire, c’est une façon de « faire pour que les espaces de démocratie restent vivants à un moment ou trop peu est dit ou fait pour qu’ils le demeurent ou pour qu’ils se développent ».
Arrivée en terre hostile
A l’approche de Melle, ce sont champs de céréales sans haie, ni forêt, balayés par le vent chaud et des parcs éoliens qui s’offrent à perte de vue. Puis, il faut affronter les nombreux barrages organisés par plus de 3000 policiers et gendarmes déployés pour l’événement. Le zèle des forces de l’ordre doit décourager les participants à venir au village de l’eau (fouille complète des véhicules, des sacs et saisies de divers objets inoffensifs) alors l’inquiétude monte: si comme certains, on me confisque mes piquets de tente où vais-je dormir ? Et si l’on me saisit ma gourde en métal ? Par chance, lorsque je rejoins à pied le Village de l’eau du parking improvisé en plein champ à trois kilomètres sous une chaleur harassante, les forces de l’ordre viennent de se déplacer.
Le village de l’eau, installé dans un îlot de verdure (au cœur de la vallée de l’Argentière), traversé par un ruisseau où vit la loutre, contraste avec les alentours immédiats. L’accueil y est chaleureux et les regards bienveillants. C’est une atmosphère détendue et joyeuse qui règne dans le village malgré la tension entretenue par le survol régulier de cinq hélicoptères et de dizaines de drone qui surveillent le village jour et nuit. Tout ce dispositif semble tellement disproportionné et surréaliste au regard de ce qui se vit réellement sur le site. Je n’y croise pas de prétendus « écoterroristes » mais des personnes de toutes générations confondues, d’origines sociales variées et de diverses nationalités qui sont réunies pacifiquement pour la même cause.
Des journées bien remplies
Avec des tables rondes, conférences, ateliers, formations, projections, balades naturalistes, concerts et spectacles, le programme de cette semaine est riche et divers. Les propositions sont toutes intéressantes et il est souvent difficile de faire son choix. Sans compter le temps dévolu aux rencontres et aux échanges très riches qui se font aisément dans la vie quotidienne du village et au sein des groupes de bénévoles réunis pour une même tâche (comme les corvées d’épluchage à la cuisine). Je m’attarde aussi dans les nombreux stands de collectifs et d’associations qui jalonnent le village. J’y découvre par exemple le travail de la Coordination Eau Île-de-France qui a transformé le paysage de l’eau en Île-de-France en soutenant un mouvement citoyen porteur de la création d’un certain nombre de régie publique dans de nombreuses communes. Ou encore, je consulte les publications à disposition sur les stands du média Reporterre, de l’Atelier Paysan ou celui d’Extinction Rébellion…
Les informations sont relayées très facilement sur le site et les journées sont aussi ponctuées par les appels à l’accueil collectif, joyeux et en musique, des nombreux convois à vélo qui arrivent des différentes régions de France. Je croise un couple du quatrième âge qui arrive de Bretagne à vélo. Incroyable ! La lutte multiplie les forces !
Le village est aussi le point de départ de deux jours de mobilisation à Saint-Sauvant dans la Vienne et à la Rochelle. Ces actions se veulent avant tout pacifiques et symboliques. Les cortèges à vélo ou à pied, ceux des tracteurs de la Confédération Paysanne sont lancés au rythme des fanfares et convergent vers des sites agro-industriels emblématiques. Ces actions de mobilisation peuvent être aussi poétiques et reflètent l’ingéniosité des militants comme ce lâcher de cerf volant larguant des lentilles d’eau au dessus d’une bassine.
En ce qui me concerne, je choisis de rester au village pour participer au fonctionnement du campement et préparer l’accueil du retour des manifestants.
Une dynamique d’autogestion
Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est l’incroyable efficacité de l’organisation horizontale du Village de l’eau qui a rassemblé jusqu’à 10 000 personnes par jour, le tout reposant uniquement sur la dynamique d’autogestion grâce à la participation de chacun à la vie du village. La préparation des repas végétariens complets servis midi et soir (prix libre) avec des temps d’attente réduits malgré l’affluence, la productivité des fours à pain mobiles de l’Internationale Boulangère Mobilisée, le roulement de l’entretien des toilettes sèches, le sourire des bénévoles des points infos, la disponibilité des soignants de la base soin, la mise à disposition aux étrangers ne maîtrisant pas le français de récepteurs de traduction simultanée pour les débats et conférences… Tout cela permettant un fonctionnement fluide du village et basé sur l’entraide et la bonne humeur.
J’ai aussi découvert la dimension internationale de la lutte pour la défense de l’eau. Des délégations internationales issues d’une vingtaine de pays différents (espagnoles, marocaines, mexicaines, chiliennes, colombiennes, palestiniennes, nord américaines, indiennes, brésiliennes, belges) étaient présentes et leurs représentants sont intervenus lors de tables rondes thématiques passionnantes.
Le village de l’eau c’est aussi, la gazette quotidienne très créative qui est publiée et distribuée chaque jour dans le village et une radio qui couvre les manifestations et diffuse pour ceux qui sont restés au village l’info en temps réel de ce qui s’y passe.
Et au-delà de cette logistique incroyable, ce que je retiens avant tout de cette expérience c’est que l’entraide et la solidarité sont les moteurs de la lutte contre les oppressions et que la lutte pour l’environnement est intersectionnelle puisqu’elle a des connections très fortes avec d’autres luttes – sociales, féministes, anti-racistes…
Enfin, lors de ces quelques jours de mobilisation collective, j’ai pu ressentir avec beaucoup de force que se mobiliser collectivement – et d’autant plus au sein d’un grand collectif comme celui réuni à Melle – est source d’une grande joie, alors même que les défis écologiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés sont immenses. Pour moi la lutte est définitivement synonyme d’optimisme !
Pour en savoir plus, retrouver ICI le compte rendu jour par jour de l’événement par ATTAC ou encore sur la répression des actions, regarder la vidéo d’un journaliste de terrain ICI
Fête des faucheurs à Lacapelle-Marival (46)
Voici le retour de la Fête des Faucheurs pour le week-end de Pâques à Lacapelle-Marival. Un événement qui se déploie à l’échelle d’un village.
Une bonne occasion de venir s’informer, échanger, écouter, apporter ses idées sur l’agriculture, l’alimentation, la santé et aussi de festoyer…
Au programme : conférences, films, spectacles et concerts. Le tout accompagné de la buvette, du bon manger bio et local, d’un marché de producteurs et des stands associatifs.
Pour les conférences, l’échange avec le public sera une nouvelle fois au cœur de la démarche avec les invités, anthropologues, paysans, cinéastes et écrivains de renom.
Les apéros-concerts et les concerts résolument festifs vous inviteront aussi au voyage, à la poésie et au rire. Sans oublié la promesse d’un fabuleux spectacle derrière le château…
Entrée prix libre
PROGRAMME COMPLET ET DÉTAILLÉ ICI
Une conférence proposée par la Ligue des droits de l’Homme à Martel
Nos amis de la Ligue des droits de l’Homme – section de Martel – invitent, le lundi 25 mars, Arié Alimi, avocat au barreau de Paris et auteur de plusieurs ouvrages, pour une conférence intitulée: « Violences policières, Violences d’État ».
Les dérives du pouvoir macronien dans le domaine du contrôle policier inquiètent la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et sa section locale de Martel : interdiction quasi-systématique des manifestations (sauf celles de la FNSEA et alliés) justifiant des méthodes de répression redoutables comme « la technique des nasses » (jugée illégale par le Conseil d’État) et utilisant du matériel digne des forces armées, comme les sinistres Lanceurs de Balles de Défense (LBD, dites sublétales !) ou de multiples types de grenades.
Arié Alimi est avocat au barreau de Paris depuis 2001. Fondateur du cabinet Arié Alimi Avocats qui assiste des entreprises comme des particuliers dans des domaines d’intervention multiples, il s’est surtout fait connaître par ses interventions sur les affaires de violences policières : Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive en 2014 sur le barrage de Sivens dans le Tarn, Geneviève Legay, gravement blessée en 2019 par une charge de police à Nice, Cédric Chouviat mort à Paris en 2020 à la suite d’une interpellation « à la George Floyd » (instruction encore en cours), pour ne pas mentionner sa défense des lycéens du lycée Bergson, de gilets jaunes, etc.
Ces éléments de sa vie professionnelle, et surtout ses analyses sur notre société, entre autres sur les violences ethno-raciales dans les quartiers populaires ou l’instrumentalisation de la police dans la répression des manifestations politiques ou écologiques, l’ont amené à la rédaction de deux ouvrages majeurs : Le Coup d’État d’urgence : surveillance, répression et libertés (2021) et L’État hors-la-loi : logiques des violences policières (2023).
Arié Alimi, de tradition juive, vient d’écrire un nouveau livre « Juif, Français, de gauche… dans le désordre » (qui devrait être disponible à l’heure de la conférence (en petite quantité, il ne sortira en librairie que le 4 avril). Arié sera donc vraisemblablement amené, surtout si une question lui est posée sur ces événements, à aborder le sujet actuellement brûlant du conflit israélo-palestinien. Arié Alimi est membre du bureau national de la LDH.
Où est passé le grand débat ?
Vous vous en souvenez tous : lors de la crise des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron lançait le « Grand Débat National » et demandait aux maires d’ouvrir, dans chaque mairie, un cahier de Doléances. Un exercice de démocratie directe qui n’avait pas été pratiqué depuis 1789 et qui fut fait notamment à Gignac, sous la mandature d’Eugène Labroue.
Tous ceux qui y ont participé s’en souviennent, ces débats furent riches dans le sens où un grand nombre de problématiques, locales, régionales ou nationales furent abordées. Car dès lors qu’on donne la parole aux gens de manière ouverte, les idées fusent, chacun a quelque chose à dire et est fier de pouvoir l’exprimer.
Toutes les interventions ont été retranscrites et synthétisées dans un document que vous pouvez retrouver ICI.
Parmi les choses à mettre en œuvre à l’échelon local, il avait notamment été indiqué : Un cahier « de propositions constructives » permanent pourrait être à la disposition des habitants et une réunion annuelle de débat pourrait être instituée.
A-t-on avancé depuis ou bien tout ça est-il tombé aux oubliettes de l’Histoire ? (car c’est tellement plus facile de ne rien faire).
Comme support à utile cette question, je vous invite à regarder l’excellent documenatire LES DOLEANCES d’Hélène Desplanques, d’une durée de 52 minutes et disponible gratuitement jusqu’au 5 mars sur la plateforme de France Télévision. Le lien de visionnage est ICI.
Synopsis du doc :
C’est un succès. 19 899 cahiers et plus de 200 000 contributions rédigées à la main sur les déserts médicaux, les transports, le logement, les petites retraites… Jamais publiés, jamais exploités, que sont devenus ces textes éminemment politiques ?
Pendant plus de deux ans, Hélène Desplanques a enquêté dans les archives départementales, à la recherche de ces textes et de leurs auteurs, afin de redonner une existence publique aux Doléances.
Avec Fabrice Dalongeville, maire d’Auger-Saint-Vincent dans l’Oise, elle est partie à la rencontre de ces anonymes et ces collectifs de citoyens qui se battent pour que ces textes soient enfin reconnus. De la Creuse jusqu’en Meuse, en Gironde et même jusqu’à l’Assemblée Nationale, ils ont sillonné le territoire avec un espoir tenace, faire publier les Doléances et rendre la parole à celles et ceux qui l’avaient prise en 2019 !
Extrait 1 :
Extrait 2 :
Alerte de la Défenseure des droits sur le projet de « loi immigration »
Régulièrement nous relayons, l’avis de la Défenseure des droits sur des sujets d’actualité importants, ici il s’agit du projet de loi immigration et intégration.
Rappelons que le Défenseur des droits est une autorité administrative indépendante chargée de veiller au respect des libertés et des droits des citoyens. Créée en 2011 et inscrite dans la Constitution, elle a deux missions : défendre les personnes dont les droits ne sont pas respectés et permettre l’égalité de tous.
Auditionnée le 17 novembre 2023 par les rapporteurs de la commission des lois de l’Assemblée Nationale sur le projet de la nouvelle « loi immigration », la Défenseure des droits a alerté sur trois axes particulièrement problématiques :
- Le projet de loi multiplie les dispositifs de sanction et les mesures coercitives applicables aux étrangers, en se prévalant d’un objectif de protection de l’ordre public dont il ne s’agit évidemment pas de nier l’importance, mais dont les contours sont de plus en plus flous.
- Il accroît démesurément les exigences d’intégration concomitamment à une précarisation sans précédent du droit au séjour et de l’accès à la nationalité, au risque d’augmenter le nombre d’étrangers en situation irrégulière.
- Il remet profondément en cause les équilibres existants et menace ainsi les droits de tous, notamment en matière d’accès à la santé.
Dans l’intégralité de son avis de 97 pages, publié le 24 novembre, elle détaille les nombreux points de ce projet de lois qui posent problème. Cet avis est consultable ICI
Citons quelques mesures phares déplorées par la Défenseure des droits:
- La diminution des garanties procédurales attachées au placement et au maintien en zone d’attente des étrangers en cas d’arrivées simultanées sur le territoire d’un nombre important de personnes.
- La réduction drastique des voies d’accès au séjour, notamment des personnes dont la vulnérabilité particulière commanderait pourtant de leur assurer des protections renforcées, mais aussi en matière d’immigration dite « choisie ».
- La remise en cause du droit au séjour de longue durée des titulaires de la carte de résident, dont la vie privée et familiale est, par définition, établie en France.
- Des limitations inédites du droit de vivre en famille, y compris pour les réfugiés et les Français avec le durcissement des conditions d’accès au regroupement familial.
- Une fragilisation globale du droit au séjour acquis concourant au maintien, dans une insécurité administrative permanente.
- Une restriction conséquente des procédures d’accès à la nationalité française.
- Un droit au séjour sous caution pour les étudiants.
- Une profonde remise en cause du droit au séjour des étrangers malades qui n’est ni justifiée, ni souhaitable.
- La remise en cause de l’admission au séjour pour soins telle qu’elle est actuellement garantie par la France.
- La suppression de l’aide médicale d’Etat qui va à rebours de l’intérêt général en terme de santé publique et économique. Essentielle pour la santé des bénéficiaires, elle contribue à prévenir la propagation de maladies.
- La remise en cause du droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence — Art. 19 ter A Le droit à l’hébergement d’urgence est consacré de façon inconditionnelle dans la loi, l’article L. 345-2-2 du CASF prévoyant que : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Or, le projet de loi prévoit de revenir sur cette inconditionnalité à l’égard des étrangers faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français ou déboutés de l’asile.
Régulièrement, la Défenseure des droits demande aux pouvoirs publics de mettre tout en œuvre pour produire une offre d’hébergement adaptée aux besoins, la sélection des personnes au regard de leur nationalité ne pouvant constituer la variable d’ajustement d’un dispositif qui, en dépit de la hausse substantielle du nombre de places ces dernières années, demeure inadapté à la demande.
Pour la Défenseure des droits s’exprimant dans une tribune du Monde le 9 décembre: « Un équilibre doit exister entre d’une part le droit souverain des États de décider des règles d’entrée et de séjour sur le territoire en tenant compte de l’impératif de sauvegarde de l’ordre public, et d’autre part la nécessaire protection des droits fondamentaux. Le projet de loi bouleverse profondément cet équilibre, au profit de nouvelles formes d’ostracisme et au détriment de principes juridiques essentiels, en particulier les principes de dignité et d’égalité. Cette rupture dans la protection des droits et libertés en France emporterait des effets néfastes pour la cohésion sociale et l’intérêt général. »
Pour aller plus loin:
A Regarder et à entendre, la très éclairante émission A l’air Libre de Médiapart du 18 janvier 2024 sur le sujet, et ses remarquables invités qui nous expliquent en quoi cette loi est anticonstitutionnelle. ICI
A lire aussi » l’appel des 201 contre la loi immigration »: deux cent une personnalités d’horizons divers, dont l’ex-Défenseur des droits Jacques Toubon, appellent à marcher le dimanche 21 janvier dans toute la France pour demander au Président de la République de ne pas promulguer la loi immigration. ICI
Ou encore l’appel d’une centaine d’organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme. ICI
Retour sur la fête de « Tolerme Nature » du 14 juillet
L’association « Tolerme Nature » qui agit pour la Préservation du Lac du Tolerme contre le projet du géant du tourisme Sandaya a organisé une journée festive le 14 juillet dernier.
Un film a été tourné à cette occasion. Vous pouvez le visionner ici :
Les toilettes sèches, sans tabous
Le magazine en ligne « Reporterre » publie, en 3 volets, une enquête intitulée « Toilettes sèches : et si on s’y mettait ? »
5 à 10 litres d’eau potable pour chaque chasse d’eau tirée, n’est-ce pas une hérésie complète à l’heure où l’on prend pleinement conscience de la nécessité d’économiser l’eau ?
Cette série d’articles bat en brèche les idées reçues : « C’est un truc d’arriéré », « ça pue », « ça pollue », « je n’ai pas l’espace pour ça », « je n’ai pas envie de changer mes habitudes ».
On croit souvent que ce type d’installation est réservée aux événements éphémères comme les festivals qui attirent beaucoup de monde sur une période courte. Mais il n’en est rien, une installation pérenne à la maison est parfaitement fonctionnelle et agréable à utiliser (zéro odeur).
Mais il faut regretter que la législation oblige à avoir des toilettes classiques à la maison, c’est pourquoi vous trouverez chez moi – et chez d’autres – 2 toilettes, 1 sèche pour les usages courants et 1 classique juste pour satisfaire la réglementation : une aberration de plus.
Le lien pour accéder directement aux articles est ici : https://reporterre.net/Toilettes-seches-et-si-on-s-y-mettait
Et sur le même sujet, vous pourrez regarder mercredi 9 août sur la chaîne LCP (à 22 heures), le documentaire « La Grande bataille des toilettes » d’Arnaud Robert, extrait ici : https://www.youtube.com/watch?v=YN3hgEfSah4
Consultation publique sur les éclairages publicitaires dans les petites villes
En plein milieu de l’été le gouvernement consulte les citoyens pour la modification d’un article (R.581-42) du code de l’environnement qui permettrait l’installation d’écrans numériques publicitaires dans les petites villes.
Si une telle modification était actée, ce serait une grave atteinte, dans de nombreuses localités, à la qualité du ciel nocturne sans compter un gaspillage d’énergie insensé à l’heure où l’on nous demande justement de faire preuve de sobriété !
Bien entendu, j’ai personnellement voté « défavorable ».
Le lien pour donner son avis (pour ou contre) est ici : https://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=forum&id_article=2877
Attention, la consultation sera close le 10 août !!
« En avoir pour mes impôts », le gouvernement informe et consulte…
Le ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique (excusez du peu) a ouvert une nouvelle section de son site internet (https://www.economie.gouv.fr/enavoirpourmesimpots) pour nous informer de l’origine des recettes fiscales et de la ventilation des dépenses afin que vous voyez par vous-même « si vous en avez pour vos impôts », comprendre suffisamment de services au regard de ce que vous payez.
Vous êtes même incités à participer à une courte consultation en ligne (via le bouton « Consultation : donnez votre avis ! ») afin que vous donniez justement votre avis, ou plutôt votre ressenti, et dixit le ministère, « les réponses permettront de tirer des enseignements pour les prochains budgets ». Quels enseignements, mystère !
Alors, participer ou pas ?
Voici ci-dessous l’avis de la journaliste Marie Viennot de France Culture lors de son émission « La bulle économique » diffusée le 29 avril dernier (durée 5 minutes) :