La Défenseure des droits dénonce de graves atteintes aux droits des enfants

A l’heure où l’affaire Bétharrram fait ressurgir les pires dérives des enseignements dits traditionalistes, on aurait pu penser que tout ceci appartenait au passé… Mais non, la Défenseur des droits est de nouveau obligée d’alerter sur la dégradation de plus en plus préoccupante de la protection de l’enfance et qui concerne aujourd’hui près de 400.000 enfants.

Elle révèle en effet que ces enfants n’ont pas bénéficié de l’accompagnement et de la protection auxquels ils peuvent prétendre, au détriment de leur droit à la santé, à l’éducation, à la mise à l’abri, à la protection contre les violences…

Or, l’État, garant du respect de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, porte une responsabilité majeure dans les atteintes aux droits de ces enfants. Il lui appartient de renforcer son implication auprès des départements (…). Les moyens humains et financiers de la justice sont à renforcer. C’est aussi à l’école qu’il faut donner les moyens d’assurer son rôle dans la protection des enfants. Et en matière de santé, et de santé mentale particulièrement, il incombe à l’État de développer une offre sanitaire et médico-sociale adaptées aux enfants accompagnés en protection de l’enfance.

Quant aux départements, chefs de file de la protection de l’enfance, ils doivent parvenir à une mise en œuvre plus efficiente des moyens et des ressources pour redresser et stabiliser leur dispositif.

Les situations traitées par l’institution interrogent sur la considération que notre société porte à la protection de l’enfance, aux politiques de lutte contre la pauvreté et au soutien à la parentalité.

La Défenseure des droits adresse 46 recommandations à l’État via les ministères concernés, aux préfectures, aux agences régionales de santé, ainsi qu’aux départements.

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