Le sommet sur les océans a donné le feu vert au capitalisme bleu
Peu d’avancées concrètes ont été réalisées à Brest, au « One Ocean Summit » qui s’est surtout transformé en festival de « la croissance bleue » et avalisé l’exploration des fonds marins.
Du 9 au 11 février, ce sommet international souhaité par Emmanuel Macron a réuni des représentants du milieu scientifique, des jeunes entreprises, des ONG libérales, des multinationales, banques, assurances, et un nombre de chefs d’État bien plus petit que ce qui avait été annoncé au début (une vingtaine seulement, dont le dictateur égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui accueillera la COP27 à l’automne).
En huis clos, dans les anciens entrepôts qui surplombent le port militaire et malgré les grands discours, les déclarations concrètes sont restées limitées.
Rien sur la surpêche ni sur l’exploration minière sous-marine qui a été reléguée dans les couloirs pendant les pauses entre les grosses conférences, devant à peine une vingtaine de personnes.
Car, riches en minerais, les fonds marins sont la cible d’États et de compagnies minières. Si l’exploitation n’a pas encore commencé, la pression grandit et les conséquences pourraient être irréversibles.
La prochaine ruée vers l’or aura des airs de plongée
Car c’est désormais sur les fonds marins que lorgnent les compagnies minières : Thallium, cobalt, or, manganèse, nickel, les abysses regorgent de minerais. Alors que les gisements terrestres s’épuisent.